Ce que je sais de Vera Candida, Véronique Ovaldé

Elevée par une grand-mère devenue pêcheuse de poissons volants après avoir été prostituée, Véra Candida a grandi dans la solitude. Comme sa mère, elle n'a pas connu son père.
Pourtant, jouissant d'une grande liberté, elle n'est pas vraiment malheureuse, jusqu'au jour où elle subit un inceste qui plonge l'histoire de cette lignée de femmes dans l'horreur.
Mais elle préfère ne rien dire à sa grand-mère et quitte l'île où elles habitent.
Enfin, après la naissance de sa fille, une éclaircie s'annonce dans le ciel plombé de sa vie lorsqu'elle rencontre le journaliste Itxaga.
Entre conte et poésie, ce roman nous entraîne dans les péripéties singulières de cette famille dévastée, sans s'engluer tout à fait dans la tragédie grâce à un humour discret mais omniprésent.

Blue Jasmine, Woody Allen

Blue Jasmine : Cate Blanchett
"Si un jour vous êtes riches, il faudra être généreux", dit Jasmine, la voix mal assurée à ses neveux ébahis. C'est peut-être la première fois qu'elle leur parle vraiment  alors qu'elle loge chez eux depuis qu'elle a tout perdu : Sa fortune, mais aussi son mari et son fils.
L'insouciance et le gout du luxe ont causé sa perte. Mais s'accrochant à ses incohérences, elle va jusqu'au bout, jusqu'au fond, ne cessant de rêver à un monde scintillant qui la placerait au-dessus des autres et qui lui rendrait la vie belle.
Simplement, même pour de riches personnes, oublier son fils ne peut pas être anodin.

Au sommet de son art, Woody Allen était certainement l'un des rares cinéastes à pouvoir s'émouvoir de la souffrance de cette femme déchue sans pour autant tamiser les effets dévastateurs de son égoïsme.

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