Blanche renonce à vivre avec des soins qui feraient fonctionner ses reins de façon artificielle. Hugo, lui, avait choisi de mourir, mais son plan n'a pas fonctionné. Quand ils sont réunis dans la même chambre d'hôpital, Blanche aurait pu le mépriser pour son acte contre une vie dont il a la chance de pouvoir bénéficier ; elle s'ingénie plutôt à lui mettre du plomb dans la cervelle.
Il faut prendre cette histoire comme un conte, car Blanche fait preuve d'une
telle lucidité, qu'on a du mal à l'imaginer en fin de vie. Et Hugo est
vraiment laissé à lui-même pour un jeune de vingt ans. Mais qu'importe : la
douceur de Blanche, la soif d'Hugo de comprendre encore, la mise en abyme par
le biais de poèmes puissants et le récit de la visite d'un ange quelques
décennies auparavant, crée une belle dynamique qui nous conduit aux portes de
la mort certes, mais bien accompagnés.
Original.
À découvrir.