Désabusée, Alice se morfond entre un patron hargneux et une famille dont elle se sent étrangère. Les seules personnes qui trouvent grâce à ses yeux sont les hommes qui la courtisent. Les humiliations cocasses de son supérieur hiérarchique, quelques rares moments de connivence en famille, un peu de douceur dans les bras d’un amant, voilà tout ce qui la sort, parfois, d'une langueur envahissante.
En fait, son présent à elle, c’est l’année qu’elle a passée en Australie dont elle se remémore avec délice les tribulations. La quarantaine, célibataire, l’héroïne est par moment audacieuse. Elle ne manque pas d’ironie, ce qui donne de l’humour à un texte en français impeccable, -- dont la seule concession est un langage parlé désinhibé, en particulier dans les apartés sarcastiques du milieu professionnel --. On y trouve aussi une sympathique intrusion de la langue anglaise et des envolées poétiques pour les souvenirs en flash-backs.