Le parfum de l'héllébore, Cathy Bonidan

Un journal intime fait écho à une correspondance ; une thèse devient un roman - ou vice versa - ; deux romances se ressemblent malgré l'écart des années : l'auteure jongle entre les époques et les styles. Pourtant, l'histoire se tient grâce à un fil ténu, aussi ténu que l'espoir de parents qui luttent contre d'insidieuses maladies psychologiques, et qui ne peuvent que s'en remettre à d'autres pour sauver leur enfant. Parfois la patience paye, parfois l'intelligence du cœur terrasse ces maux invisibles. Parfois, les fêlures sont plus profondes qu'elles n'y paraissent.

On est immédiatement happé par la tragédie qui se joue. Puis, en deuxième partie, le présent refait surface : dans un style plus léger, il est question de joutes amoureuses et d'aventure éditoriale.

L'auteure sait tenir notre attention en haleine en entremêlant des histoires venant de différents horizons. Au centre de ce monde, un autiste se bat dans un centre psychologique comme on aimerait en trouver plus souvent : ici la folie est patiemment repoussée dans ses retranchements, avec bienveillance.

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