Le ciel est à nous, Luke Allnutt

Brillant, débrouillard : quand il s'avère que son fils est atteint d'une tumeur au cerveau, Rob pense pouvoir le sortir d'affaire. Il ne peut croire les doutes de sa femme Anna, besogneuse, qu'il aime sincèrement pourtant. Il se croit obligé d'agir.
Ces parents vivent pour leur fils en sachant que le temps peut s'arrêter. Ce livre nous emmène sur une mince frontière où l'urgence, la question de vie ou de mort, peuvent entraîner des mots... ou des maux irréversibles.

A travers le regard d'un père et mari qui aime, se bat et se perd aussi parfois, un beau livre sur la relation de parents mais aussi sur celle entre parents pour le bien des enfants. Néanmoins, même lorsque le bien-être des enfants est défini comme nécessité (autant que possible), cela ne suffit pas toujours pour que le couple avance ensemble... Cependant, si l'amour est là, il est encore possible de construire un consensus certes fragile et bancal, mais qui traverse bon an mal an les épreuves.
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Ma petite valise noire, Céline Bernard


Une histoire écrite, mais dans un style de tradition orale. Épi pour les Béninois, Fanny pour les Français, Épiphanie pour l'état civil, la femme qui se raconte ici témoigne à la fois d'un fossé entre les deux continents et d'une volonté de les relier. Il est temps pour elle de laisser une sorte d'inventaire de gratitudes pour ceux qui l'ont accueillie, mais aussi le récit incontournable des souffrances endurées, principalement en Afrique. Mais ce faisant, elle se prépare en fait à retourner à ses origines, là où est sa place ultime malgré tout : au Bénin.

Hétéroclite, ce petit livre est une sorte de lettre ouverte et émouvante qui donne à voir les coulisses de ces périples douloureux. La pauvreté reste malgré le travail, et pourtant Épiphanie s'est constitué un bagage au fil des temps. A force d'aimer envers et contre tout, on sent qu'elle apporte quelque chose des deux côtés de l'océan.

Sur les chemins noirs, Sylvain Tesson

L'auteur se remet en cause au fil de ses déambulation dans les chemins écartés de France, ceux qui évitent les scintillements des villes et des technologies. Poète, il met en valeur des lieux au cœur de la nature, et même parfois des monuments historiques, admirés au cœur de cette zone vide, du moins en théorie.

Témoin cultivé, il instille son bagage littéraire dans l'émotion qu'il éprouve au contact de merveilles simples, celles qui sont offertes par la nature et le temps.

Finalement, il ne se passe rien dans ce court roman, mais tout est dit avec profondeur.

La liberté de nous aimer, Ninon Amey

Abigaïl croyait faire preuve de mansuétude en proposant à un détenu de correspondre avec lui, mais en David, elle découvre un homme affable qui s'inquiète d'elle... Aux deux protagonistes s'ajoutent des proches, amis et famille, enrichissant cette rencontre hors normes. 

Vous pourriez vous croire dans une romance où tout coule de source, jusqu'au moment où un événement inattendu renverse les rôles.

L'auteure use du style épistolaire avec dextérité, mêlant mails et courriers. 

À découvrir.

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