Violaine est écologue et ne recule devant rien pour se battre contre
Palma oïl, qui sous couvert d'avancée sociale, étend sans vergogne ses
palmiers sur une petite île d'Afrique équatoriale. Sur place, elle bénéficie
de l'aide d'écologistes tout aussi motivés qu'elle, prêts à enfreindre les
lois pour mettre au jour les pratiques douteuses de la multinationale. Peu de
famille en dehors d'une grand-mère qu'elle chérit : elle se rapproche de ses
complices locaux. Mais pour aller encore plus loin dans sa quête, elle
projette de séduire un dirigeant de l'entreprise qu'elle veut mettre à bas.
À force de noircir le trait, l'autrice guide un peu trop la lecture. De
même, les flashbacks sans transition surprennent. Puis, ce choix pragmatique
crée un style un peu journalistique qui s'enrichit de multiples points de
vue, une fois que l'on s'est fait à cette façon de passer des pensées d'une
personne à une autre.
J'ai apprécié les rebondissements dans l'affaire qui nous occupe. Et les
évènements dans la vie personnelle de l'héroïne sont bien moins manichéens
que l'on pourrait s'y attendre.
Une autrice prometteuse.