Par les routes, Sylvain Prudhomme

Le narrateur explore, narquois et ému, les raisons de sa fascination pour « l'autostoppeur » : est-ce sa liberté qui l'autorise à partir sur les routes alors qu'il est un père et un mari aimant ? Est-ce sa propension à se lier avec chaque conducteur qui partage avec lui un bout de route ? Est-ce sa faculté à découvrir la France dans ce qu'elle a de plus banal et de plus authentique ? Est-ce sa façon d'être toujours aussi présent tout en s'éloignant un peu plus ?

Pris dans son questionnement, admiratif, le narrateur voit la beauté de cet étrange engagement auprès des autres, avant de s'apercevoir des désarrois profonds de sa petite famille, dans laquelle il prend une place, de plus en plus prégnante.

Une histoire qui désarçonne, qui montre la France autrement, qui ouvre enfin des possibilités de liens différents en amitié, en amour aussi. Cet homme n'est pas un exemple d'humanité ; et pourtant, il est attachant et suscite des sentiments ambivalents, certes, mais profonds.
Le style est tour à tour léger, précis et enlevé.
Un beau moment de lecture.

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