Ma reine, Jean-baptiste Andrea

Viviane se compose un royaume, sa maison devient château, et Shell, son sujet.
Ce dernier, éternel solitaire et simple d'esprit, lui en est reconnaissant et attend tout d'elle depuis qu'il est parti en guerre et qu'il fait étape dans un abri sommaire quelque part au-dessus de la maison de ses parents.
Elle, elle semble le comprendre, enfin. Mattis aussi, le berger taciturne qui le recueille alors qu'il est victime d'une forte fièvre.
L'auteur nous entraîne dans la poésie de relations d'enfants, fortes et insensées. Les personnages sont attachants et on parvient à se glisser auprès de Shell, cet enfant dont les retards masquent une grande sensibilité.
J'aurai aimé que cette histoire puisse s'ancrer un peu plus dans la réalité, la tragédie est brutale, ce qui rend aussi ce roman poignant. Une belle écriture. Une histoire vécue comme un rêve.

Messages les plus consultés