Antoine Choplin nous plonge d'emblée dans une ambiance poétique, et rude à la
fois.
Masao est ouvrier, malmené, et accueille la visite de sa fille Harumi comme
un cadeau du ciel. On comprend le vide que son absence a creusé dans sa
vie.
Une autre raison de se réjouir est l'accomplissement d'Harumi en tant
qu'architecte et son œuvre unique, immense et concentrée permet à
l'auteur de réparer le lien filial. Il y a aussi les souvenirs de Kazue, la
mère, que Masao transmet avec émotion, ainsi que son goût pour la
lecture.
Le décor, où il est aussi question d'une certaine barque, et d'un phare
également, achève de donner une force inégalable à cet opus.
Une lecture de toute beauté.