Pour seul cortège, Laurent Gaudé

Les derniers moments -et au-delà encore- d'Alexandre et de certains proches élus que l'on suit, l'un après l'autre. Pas facile de se laisser entraîner par cette mélopée à plusieurs voix, d'autant que ce qui les anime est le pouvoir, ou l'inverse : l'aspiration à une paix loin des ambitions et des commandements.
On voit la mort comme fin de règne, comme un retour aux choses simples, et en même temps, on ressent le poids de l'empire et de ses luttes de pouvoirs.
Les histoires qui s'entremêlent sont complexes, et mystérieuses. On se croirait dans l'antre d'une pythie ésotérique.
Cependant, des confins de l'empire où se joue ce cortège funéraire, une majesté s'élève au gré de ces courages, de ces fins, de ces derniers soubresauts d'un homme qui, en passant, a ouvert le champ à des illusions rassemblant les foules.

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