Orgueil et préjugés, Jane Austen

Il pourrait paraître inconvenant de disserter sur les amours de ces personnes bien nées, quand il n'est jamais fait mention du personnel qui les sert, si ce n'est la honte qui s'est abattu sur un homme en détroussant une jeune bonne. Cependant, dans cet univers clos, l'amour est attendu, examiné, reçu avec un soin particulier. On s'émeut du sentiment partagé spontanément, de celui qui grandit une fois les mensonges éconduits, de celui qui s'établit contre toute attente, de celui, qui, non partagé en réalité, conduit à bien des désordres. L'orgueil en est son principal ennemi. Quand il est cultivé avec déraison, il confine au ridicule ou au drame ; dépassé, il apporte ses lettres de noblesse au sentiment amoureux.
L'auteure explore méthodiquement son sujet, je me suis parfois ennuyée, j'ai fini par y trouver le sentiment d'un travail accompli. Les personnages nous livre l'histoire de leur mariage, avec leurs joies et leurs peines, aboutissant à des unions souvent vertueuses malgré leurs errements.

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