La nuit du Rozier, Jean-Benjamin Jouteur

Vicky se livre avec ses contradictions. L'auteur rend bien ses hésitations à travers ses pensées qui se dédoublent et traduit sa colère face à des parents absents. Je me suis attachée à cette héroïne fragile.

Peu à peu, nous repérons les protagonistes d'une affaire qui va secouer le lycée. Puis nous entrons dans l'action jusqu'à l'instant fatidique dont nous ne savons pas grand-chose à la fin de la première partie, même si nous avons de nombreux suspects... Mais nous découvrons une commandante belle et glaciale dont certains apprécieront la superbe décontraction, appelée à la rescousse par sa fille, pionne au lycée, non moins caractérielle, plus accessible cependant. 
 
L'écriture est percutante, l'humour omniprésent. Certains personnages flirtent avec la caricature (la commandante), mais la bande de jeunes que l'on retrouve deux décennies plus tard nous offre une tranche de vie finement décortiquée, éclairant les errements et les égarements de l'adolescence, et leurs conséquences.
Finalement, j'ai été bluffée par la façon de l'auteur à ménager le suspense à travers les révélations très progressives des suspects qui se dévoilent dans le futur. Et on prend conscience du poids de certains événements sur une vie.



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