Ringo a perdu la voix, son compagnon (envolé), mais pas ses dons
culinaires. De retour chez sa mère qu'elle avait fuie autrefois, elle décide
de se donner à un restaurant bien particulier : il n'a qu'une seule table. Là, elle a pour seuls compagnons un ami d'enfance et la truie de sa mère dont elle
doit prendre soin. Son obstination à vivre crée un tempo lent, mais régulier.
La préparation de ses repas d'un genre particulier devient émouvant, d'autant
plus qu'une légende se forme après que certains de ses convives ont vécu un
évènement heureux dans les jours suivant ses repas.
Cette histoire insolite nous fait presque oublier que Ringo revient chez sa mère. L'auteure retricote peu à peu le lien qui a uni les deux femmes, tout en poursuivant la tragi-comédie de cette tranche de vie. Mais un drame surgit et ramène Ringo à l'essentiel.
Un livre dont la simplicité cache une grande sensibilité.