Angèle se rassure avec le malheur des autres et se délecte de la déchéance des
salauds. Alors quand elle perçoit le bonheur des ses voisins fraîchement
arrivés, elle ne peut s'empêcher de les jalouser, et de passer à l'action quand elle décèle un comportement répréhensible.
Ce qu'elle n'a pas prévu, c'est qu'en agissant ainsi, elle finit par se
dévoiler, entraînant vengeance, ce qu'elle peut comprendre, mais aussi actes de bienveillance. Mylène, sa victime, mère et épouse
aimante, a plus d'un tour dans son sac et sait se défendre, même quand elle
doit affronter l'inconcevable. Cependant, elle n'est pas engluée, elle, dans une rancœur qui confine à la misanthropie…
L'auteure construit un personnage truculant, à force de contradictions et d'actes forcenés. On frôle la caricature, mais peu à peu la compassion - voire même l'altruisme - s'immisce et transforme cette histoire de mœurs, tout en dévoilant le meilleur de ces voisins malgré eux. Il leur faudra bien trouver une façon de vivre ensemble, d'une façon ou d'une autre.