La belle-mère, Sally Hepworth

 Diana est une femme dure. Lucy en fait les frais lorsqu'elle rentre dans la famille en tant que belle-fille. Diana a des circonstances atténuantes, mais elle multiplie les erreurs. Ce roman retrace les étapes d'une rencontre manquée. Cependant, au delà de la caricature des relations belle-mère belle-fille, ce livre explore les difficultés d'une mère dont les enfants ignorent le passé et qui veut apprendre à ses enfants à se battre par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Il offre un angle de vue assez original sur les attentes d'une mère, celles de ses enfants et les incompréhensions mutuelles.
Une histoire riche et bien construite avec des rebondissements inattendus.

Les plus belles choses vivent de l'intérieur, Fuentès


 La réussite et l'argent ont porté Hugo et Anastasia vers une relation truquée, malgré eux, jusqu'au jour où Hugo prend conscience de sa médiocrité sur ces chemins-là. Gary, son récent adjoint, est mort avant qu'il puisse le rencontrer véritablement, trop occupé à sabrer ses chances de progresser, craignant d'être évincé. Et il s'avère que ce concurrent détesté est un homme bien, mais il est trop tard quand Hugo l'apprend au contact de sa mère et sa sœur qui l'accueillent de surcroit à bras ouverts.

Ébranlé, il suit les conseils de sa dulcinée en retournant chez lui, à la montagne, auprès de son frère Jimmy qui tâche tant bien que mal de s'en sortir en poussant la chansonnette ici ou là. Mais cela devient l'occasion de mettre son couple à l'épreuve. Et auprès d'Antoine, un homme brisé par la disparition de sa fille et de ses petits-enfants, et de son ami d'enfance Pierrot - lui aussi marqué par une rupture -, il prend conscience qu'il a sous-estimé les talents de Jimmy. Nouvelle erreur...
Parfois gênée par des dialogues épurés, faisant l'économie d'incises et de langage corporel, contrebalancés certes par des passages privilégiant au contraire l'introspection, j'ai été séduite par ces personnages, touchants, humains, jusque dans l'entreprise de Hugo. Même Anastasia, assez détestable, nous apparaît sous un angle qui la met encore en valeur. L'auteure prend le temps de nous raconter l'histoire de chacun des protagonistes et de nous faire découvrir au passage Barcelone et l'ambiance d'un village de montagne où l'on se retrouve dans le bar tenu par Pierrot.
Une belle lecture.

L'île haute, Valentine Goby

 Vadim apprend des mots issus de la montagne qui l'emprisonne et qui lui offre une liberté à la fois. Peu à peu, respectant le souhait de parents de plus en plus lointains, il habite une nouvelle identité : Vincent. Et il grandit aussi au contact de son amie Moinette et de Sylvie qui l'a recueilli au sein de sa famille.

Un livre qui se laisse happer par des paysages parlant d'eux-mêmes, tout en suivant le processus de survie de Vadim devenu Vincent, comme un enfant qui lâcherait sa chrysalide pour devenir adolescent.

Une belle lecture, tant par l'apprentissage de la montagne, de la vie et du témoignage sur le sentiment de danger vécu par les exilés de la seconde guerre mondiale.

Brindille, Yves Montmartin


 Yves nous invite à prendre le temps. À écouter, avec des mots d'enfants, la vie qui passe et se passe. Une fois n'est pas coutume, nous tâchons de nous ennuyer le mieux possible pour aller à l'essentiel des choses simples et aussi des évènements qui bouleversent. Une expérience hors de notre temps qui court après l'exceptionnel. 

Rafraîchissant et poétique.

À lire un chapitre après l'autre.

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