Dans notre monde ultra-connecté, il est facile d'oublier les pionniers de
la communication. Avant les e-mails et les SMS, il y avait les chevaucheurs de
l'écurie du roi, véritables messagers royaux galopant à travers les campagnes.
Ces cavaliers intrépides, équipés de... leurs bottes de sept lieues*, reliaient
les différents points du royaume à une vitesse vertigineuse pour l'époque : un
bon chevaucheur pouvait relier quatre relais dans une journée, soit une distance
d’à peu près 90 km, ce qui était considérable pour l’époque. Le maître de poste,
figure emblématique de ce réseau, veillait au bon fonctionnement des relais et
assurait la fluidité des communications. Il est le « chevaucheur tenant la poste
du roi » dont le titre disparait en France en 1873, à la suite du
développement des chemins de fer et des gares ferroviaires. Mais, au temps des
diligences, le maître de poste était une figure incontournable des routes. Tel
que le définissait l'édit de Louis XI en 1464, il était le garant d'un réseau de
relais assurant la circulation des courriers royaux.
Bien que leurs métiers aient disparu, leur héritage demeure !
--> Et dans mon livre À la hauteur, j'ai imaginé qu'ils parcouraient
le territoire non atteint par la montée des eaux. On peut leur confier un
texte qu’ils lisent dans les villages environnants ! J'ai souhaité perpétuer la mémoire de ces chevaucheurs de l'écurie du roi en leur donnant une nouvelle existence dans mon récit, en adaptant librement leur rôle dans un monde qui doit se donner les moyens de communiquer autrement.
* Bottes faites de cuir et de bois, fixées à la selle et pesaient environ
trois kilos. Elles résistaient au poids du cheval en cas de chute de celui-ci,
protégeant les jambes du chevaucheur. Leur nom provient de la distance entre les relais de poste, qui était d'environ sept lieues (20 à 30 kilomètres).