Un air de famille, C. Klapisch

Huis clos grinçant et vivant, emprunt de faux et de vrais sentiments.

Comme chaque samedi, Henri reçoit dans son café "le Père tranquille" son frère Philippe, celui qui a réussi, Betty, la benjamine de la famille, brouillon et impudente, sa mère, pétrie de préjugés ainsi que la femme de Philippe : Yolande, dont c'est l'anniversaire et qui sous des airs d'idiote, révèle insidieusement les travers de son mari.
L'ordre du jour aurait du tourner autour de l'interview récente de Philippe au sommet de sa gloire. Mais Denis, le serveur, divulgue ce qu'Henri voulait cacher aux autres : la décision d'Arlette, la femme de ce dernier, de s'éloigner un temps du domicile conjugal. Il est aussi le seul à répondre à l'envie de "Yoyo" : celle de danser après le partage d'un minable cake sous-vide surmonté des traditionnelles bougies alors que personne ne s'est réellement préoccupé de lui faire plaisir.

Plus qu'une saga familiale, ce film -très proche d'une pièce de théâtre- dévoile les préoccupations intimes de chacun et décrit des vies qui trouvent leur racine dans l'histoire familiale mais aussi dans l'émancipation ou pas de ce passé commun. Il reste pourtant toujours dans le présent : Finalement, il s'agit de savoir comment persuader Arlette de revenir, et si Denis, le barman du café (hérité du père décédé), peut devenir le compagnon de Betty, célibataire depuis trop longtemps.


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