La comtesse porte un regard condescendant sur son entourage, son fils compris. Certes, il s'est entiché d'une femme dont les intentions sont clairement intéressée. Cependant la quinquagénaire manque cruellement d'instinct maternel. Jusqu'au jour où elle est enlevée et rencontre deux petites frappes qui lui offre l'occasion de secouer son fils.
L'auteur nous offre un personnage haut en couleur, dans la maîtrise de soi et de son environnement. Le défoulement qu'elle s'octroie est truculent. Le faste dont elle est coutumière donne une toile de fond qui permet de planter un décor raffiné, ouvrant, par sa préciosité, la possibilité d'un décalage judicieux : l'humour est présent dès le début du roman et s'intensifie avec le langage fleuri d'un jeune issu de milieux défavorisés aux talents cachés : un tantinet manichéen, ce roman est rafraîchissant. L'histoire est décalée, alerte ; les dénouements donnent le beau rôle à des personnages secondaires rocambolesques. Du beau travail.