Des mots mystérieux au rythme cassé et cadencé sur la page de droite, font face au contexte syrien résumé en une phrase à gauche.
L’horreur s’abat.
Forcément.
La vie, blessée, s’étire un peu. L’enfance se joue encore.
Les coquelicots et les fleurs d’oranger indifférents ou inattendus évoquent les temps passés.
Le texte semble puiser au plus profond de soi la force de surmonter l’impensable.
On voudrait oublier mais on se laisse prendre malgré tout.
Ecrire de la poésie dans le chaos syrien est un engagement, une nécessité, une incongruité.
L’auteure ne se voile pas la face. Ses mots exhalent une souffrance, une urgence.
Ce recueil poignant est difficile d’atteinte mais la poésie permet d'affronter l'actualité opaque d'atrocités incompréhensibles.