Escalier C, Elvire Murail


Forster cherche.
Comme un enfant qui pousse ceux qu'il aime dans leurs retranchements pour les y trouver.

Le résultat est qu'il se perd peu à peu dans une confusion qui le désarme.

Expert en dialogues effrénés, l'auteur donne un ton théâtral à son roman, qui se noue et se dénoue entre voisins : leur immeuble devient une unité de lieu centrale. Forster est aussi critique d'art : on le suit par ailleurs dans ses pérégrinations dans une galerie, où il décide soudainement d'encenser l'oeuvre d'un artiste.

Sous des airs acerbes, il cherche l'âme sœur et il devient émouvant quand il se persuade qu'il est le dépositaire des dernières volontés d'une vieille dame solitaire et décédée.

On oscille entre déclamations et introspections. De façon assez inattendue, l'auteur nous fait découvrir un personnage complexe qui chemine. Après des errements décrits avec humour, Forster semble prendre la bonne direction : celle qui lui correspond.

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