Un livre au présent. Des envolées littéraires qui engagent le quotidien ou l'intime de Desnos. Le style de l'auteure talonne le poète avec des hypothèses élaborées avec hardiesse, il reste que le sujet est passionnant. Les références multiples m'ont perdue, les vers égrenés désarçonnée, mais c'est un parcours initiatique intéressant pour rentrer dans la poésie, qui plus est surréaliste. Et les recherches poussées offrent une image précise d'un personnage qui se donne tout entier, à celle qu'il aime - malgré la distance que cette dernière maintient entre eux deux -, à son pays, quand il est en guerre contre un ennemi abjecte.
Quel chemin parcouru entre la liberté des mœurs des années folles et l'engagement inconditionnel contre le nazisme qui naît dans ces cœurs pétris de littérature !
Pages
- Tous les matins, elle boitait - extrait 1
- Tous les matins... - extrait 2
- Ciao Bella - extrait 1
- Ciao bella - extrait 2
- Dernière ambition (roman) - extrait
- Résurgence d'un cœur oublié (novella) - extrait
- La renverse, prose - finaliste concours Très très court Short Edition
- Mains coupables - nouvelle
- La caresse du vent - nouvelle
- Adieu
- Me contacter
Des vies en trompe-l'oeil, Nathalie Florentin
D'un encart sautillant sur un objet familier de notre quotidien à l'histoire étayée d'un drame vécu en d'autres temps dans un village reculé, les Vies en trompe l’œil n'en finissent pas de nous étonner.
L'auteure nous mène là où l'analyse critique s'égare, se perd irrémédiablement. Elle appuie là où se trouve la lisière de la perversion et la souffrance. Ou alors c'est l'humour qui prend le pas, se moquant d'une situation qui aurait pu mal tourner.
Partout, l'écriture est fine, les personnages sonnent justes.
J'ai apprécié la richesse de ce recueil, où chaque nouvelle, singulière, se distingue de la précédente, et nous emmène vers un décor et une ambiance renouvelés.
Un bel éventail de vies prises sur le vif !
L'auteure nous mène là où l'analyse critique s'égare, se perd irrémédiablement. Elle appuie là où se trouve la lisière de la perversion et la souffrance. Ou alors c'est l'humour qui prend le pas, se moquant d'une situation qui aurait pu mal tourner.
Partout, l'écriture est fine, les personnages sonnent justes.
J'ai apprécié la richesse de ce recueil, où chaque nouvelle, singulière, se distingue de la précédente, et nous emmène vers un décor et une ambiance renouvelés.
Un bel éventail de vies prises sur le vif !
L'arménien, Carl Pineau
Bertrand est un sale type : fêtard, dealer, avide de sexe à la sauvette ; il ne rend jamais visite à sa famille. Et pourtant, on a envie de le suivre dans la réminiscence de ses souvenirs lorsqu'il évoque son ami, Luc, dont il pleure la disparition. Peut-être parce Luc, lui, avait de la classe : cultivé, il respectait la gent féminine - dans une certaine mesure -, et lui venait en aide, parfois ; et il semblait chercher sa famille, lui l'Arménien, qui a tout perdu le jour où il s'est retrouvé seul en France après un règlement de compte. Peut-être aussi parce que Bertrand nous fait entrevoir malgré tout des sentiments authentiques vis à vis de son ami, et de Sandrine, qui est devenu sa femme.
Françoise, elle, est une femme respectable, psychiatre, mesurée. Elle soutient Diane, la tante de Luc, au-delà de ce que lui dicte ses fonctions. Elle a pris en charge l'enfant arménien : une exception ; normalement, elle ne soigne que les adultes.
À travers leur souvenirs, les deux protagonistes nous tissent le passé du défunt ; Greg, le policier, lui mène l'enquête dans le présent. L'ensemble crée un style cohérent et éclectique à la fois.
Le récit donne une image ambivalente de Luc et des milieux de Nantes, et nous entraîne dans un policier prenant : les personnages qui entouraient l'étranger venaient de tous bords, un peu comme s'il avait fédéré des membres de la partie obscure et des représentants des pôles respectables de cette ville, plus animée qu'on pourrait le croire...
La nouvelle Béatrice, Catherine Choupin
Jean, monstre sacré de la littérature et de l'argument philosophique, semble inaccessible ; Florence, mère de famille, semble indisponible pour un élan romantique. Une histoire d'amour naît pourtant, pleine, douce, à l'image de Béatrice aimée par Dante - ou d'autres exemples littéraires dont ils se délectent -, et la passion prend le pas sur la vie conjugale et familiale.
L'univers de l'Ecole Normale Supérieure pourrait paraître ennuyeux ; l'auteure le rend vivant en développant quelques traits d'esprit argumentés et en nous entraînant dans les affres et les douceurs d'une aventure qui révèle les amants à eux-même, opérant une véritable renaissance.
Tout en transmettant son savoir bibliographique, elle nous offre un regard attendri sur un mentor, nous permettant de considérer l'humain au fond d'êtres exceptionnels apparemment inaccessibles.
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