La porte, Magda Szabo

Une servante au grand cœur tourmente, à force de bienveillance forcenée, l'écrivaine qui l'emploie : Émérence vit l'humilité et l'altruisme de manière totalitaire, se rendant indispensable et dressant des défis à ceux qu'elle aime.
L'auteure se met dans la peau d'une narratrice fragile, un personnage à succès qui est ébranlé par les exigences de celle qui la sert. Sa dépendance est d'autant plus grande qu'il lui paraît important de répondre à ces demandes.

Lecture étrange où l'on est partagé entre l'étonnement devant cette femme du monde pliant devant sa subalterne aguerrie, et la colère ou l'admiration pour cet être simple et entier qui se donne jusqu'au moment où elle est aimée. Viennent alors des exigences incongrues...

L'auteure nous plonge dans un microcosme domestique qui donne à réfléchir sur ce que peut ou doit être le don de soi et l'amour des autres.

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