Bakhita, Véronique Olmi


C'est une voix rauque qui vient des entrailles de la terre,
De l'Afrique, où la vie est simple, heureuse, puis soudain, sordide,
Du ventre de la mère, qui protège et compatit, et qui se donne toute entière.

« Je suis ta servante. »
Véronique Olmi nous dit le don ultime qu'est Bakhita, qui pourtant n'a rien, même plus le souvenir de son propre prénom,
Ou plutôt si... qui n'a rien que la réminiscence de l'amour de sa mère, de son père et l'espoir de retrouver sa grande sœur enlevée comme elle,
Et qui se donne à Dieu, « le patron », elle, l'esclave qui sait le malheur, la misère et qui aime mieux que personne.

L'auteure a ces phrases incisives qui pénètrent le mystère de la foi de cette Africaine, noire, renaissant de ses cendres en Italie, après avoir survécu enfant, arrachée à ses parents, dans la fange esclavagiste du Soudan. On descend en enfer avant de se laisser porter par cette humilité, cette volonté étonnante.

Sublime !

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