Je l'aimais, Anna Gavalda


Un beau-père et sa belle-fille, quel étrange duo, surtout quand le fils ex-mari vient de quitter le domicile conjugal.

Elle ne l'épargne pas le beau-père absent aux siens depuis si longtemps... et lui veille pourtant sur elle en ce moment de déchirement. Alors elle accepte de l'écouter, d'entendre sa plainte de l'homme adultère qui a choisi les siens malgré un amour fulgurant... qui lui aurait apporté tant de bonheur.

Le cynisme de la situation est émouvant, les personnages de ces tragédies sont humains, leurs souffrances les rapprochent.

Surface, Olivier Norek

Je voulais connaître l'auteur qui avait plongé dans la fange des camps de réfugiés. Là je n'avais pas pu le suivre, trop dur pour moi.

Ici, le contexte est difficile : l'héroïne se retrouve défigurée après une opération policière qui a mal tourné, et se perd dans un dénigrement d'elle-même ; mais son psychiatre militaire, Melchior, veille, et Noémie - devenue No -, reprend son métier avec un dévouement sans faille. Cerise sur le gâteau, elle rencontre un policier aussi téméraire qu'elle, dans le lieu perdu où elle a été exilée...

Je n'ai pas complètement adhéré à l'intrigue, les personnages sont cependant bien campés... en fait, ce n'est pas ce que je cherchais. En revanche, j'ai apprécié le combat de cette femme contre son dégoût d'elle-même et cette convalescence assumée après un choc qui aurait dû la laisser à terre.

Une enquête riche en personnages hauts en couleur, bien crédibles dans leurs particularités. Un auteur fin psychologue, qui a le sens du rebondissement... et de la réplique cinglante. 

Un coin d'azur pour deux, Emma Sternberg

Isa, une jeune femme berlinoise souffrant d'une rupture sentimentale, se retrouve embauchée chez Mitsi, une auteure reconnue, à Capri. On pourrait penser que l'auteure a succombé aux charmes d'une publicité de voyage ou à une revue people, mais ce qui ressort avant tout de cette histoire est une relation délicate entre les deux femmes, et la reconstruction malaisé d'Isa.

Certes le cadre est idyllique et Massimo, le jardinier, apporte une présence bienveillante dans un tableau charmant. Mais, si l'écriture de la biographie de la célèbre Mitsi passionne la jeune femme, c'est une affection sincère vers sa patronne qui lui permet d'avancer, ainsi qu'une rencontre avec un policier au grand cœur.

Le ton est doux, l'histoire est belle. La vie reprend ses droits, en toute simplicité.

L'insouciance, Karine Tuil


Trois hommes engagés sur ses fronts différents : Romain dans l'armée, Osman dans les milieux du pouvoir présidentiel et François à la tête d'une grande entreprise. Exposés, ils vivent les poussées d'adrénaline enivrante propres aux élites... jusqu'à ce qu'ils se prennent de plein fouet le pépin, celui qui change tout, définitivement.
Incapables de prendre soin de leurs proches, ils se retrouvent seuls quand il faut se battre contre la culpabilité ou des accusations injustes.

Fataliste, l'auteure rend ces personnages exceptionnels  humains à travers des histoires fouillées. Elle s'autorise des généralités parfois contestables, mais elle aborde des thèmes en profondeur tel celui des identités : celle qui est attribuée et celle que l'on revendique, ou celui de la fidélité. Elle se situe en France ou en Irak, où l'horreur mène le drame à son point le plus critique.

La fin amène une forme de rédemption, même si les acteurs de ces tragédies restent transpercés par ce qu'ils ont vécus.
Une lecture intense.

Ventes de livres en tant que particulier


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