George croit qu'elle sortira indemne d'une passion amoureuse et charnelle
en préservant sa clandestinité. Elle ne souhaite pas s'établir avec Gauvin de
peur que ce marin rustre ne trouve pas sa place dans sa vie de femme cultivée,
où plutôt de peur qu'elle ne puisse plus l'aimer.
Alors ils se consument soit lors de retrouvailles fusionnelles qu'ils passent
au bout du monde au gré des escales du marin, soit lorsqu'ils patientent loin
l'un de l'autre.
Je n'ai tout à fait été conquise par le personnage de George, même si son
honnêteté, sa légèreté et son envie de vivre séduit. Mais l'auteure traverse
ses ambiguïtés avec constance et couvre Gauvain d'un regard de tendresse. Son
écriture est sûre, libre et elle nous entraîne dans son récit.