La soumission de Suiza issue des violences qu'elle a subies (dont on ne
sait d'ailleurs pas grand chose, comme si elle représentait une allégorie de
la violence sous toutes ses formes, en commençant par les violences sexuelles
car elle a le tort d'être belle), cette soumission donc révolte tout autant
que la violence innée de Tomas, forgée par un monde rustre et machiste d'un
village perdu d'Espagne.
Et pourtant une beauté se dégage de ce texte, car la violence n'atteint
plus Suiza, et que l'amour s'invite dans ce lieu désolé, dans ces
cœurs tellement desséchés qu'on aurait pu penser que plus rien de bon
ne pouvait advenir.
Un livre dérangeant, mais fort aussi.