Topolina, Astrid Waliszek

 

Un personnage étrange mais entier : Topolina est une femme recluse en elle-même et dans une vie étriquée entre des ménages à un domicile vide (dont la donneuse d'ordre communique via des textos) et des sandwichs à réaliser dans un restaurant où personne ne lui parle.

On sent qu'elle cache quelque chose et qu'elle cherche à étouffer un bouillonnement de créatrice qui la pousse à sculpter d' une étrange façon dans le vide de son appartement.
Le personnage est attachant et j'ai eu envie qu'elle sorte de sa coquille quand enfin elle semble revenir à la vie - lorsqu'elle rencontre un enfant qui la pousse en avant. Mais ses pulsions la cloisonnent dans un enfer dont il sera difficile de sortir.
La fin m'a semblé trop courte : même si elle apporte un dénouement attendu, j'aurais aimé en savoir un peu plus ou peut-être rompre un peu plus le cercle vicieux dans lequel elle s'est enfermée. Mais peut-être que la volonté de l'auteure est justement de faire ressortir la violence, insidieuse, qui se tapit dans les interstices d'une vie qui peine à avancer.
Une lecture atypique.

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