En nous glissant les mots d'espagnol qui échappent encore à sa
famille exilée d'Espagne, l'auteur nous livre le cœur de ses origines un peu
comme son prénom Olivier, qui puise sa vitalité dans la nature brute de la
péninsule ibérique.
Maria Nieves, prise d'abord dans la tourmente franquiste qui l'éloigne de la
religion, subit ensuite les affres de l'exil voire du racisme ordinaire en
émigrant en France. Mais son obstination lui permet de se glisser dans la
société française et lui vaut l'admiration de son fils.
Étudiant l'espagnol comme une gourmandise quotidienne, je me suis régalée en
découvrant l'écrit personnel et fondateur de cet écrivain. Il
transcende avec art une réalité qu'il habite.