Qu'est-ce qui pousse les moins riches à se tourner vers des idées de droite ?

clivages et extrémismes

L'abandon de nos espaces non-citadins

campagne à préserver

Le clivage urbain-rural


D'où vient la montée des extrémismes de droite que nous observons aujourd'hui ? La question est complexe, mais l'écrivain italien Michele Serra offre une grille de lecture troublante : il y voit d'abord la conséquence d'une scission entre la campagne et la ville.

Si je l'ai constaté en France, j'ai été étonnée de découvrir la même analyse de par le monde : la fracture de la société se nourrit de l'isolement des populations campagnardes, un terrain fertile qui fait le jeu des extrémismes de droite.


Si seules les villes votaient...


Selon Michele Serra :

Prenons pour exemple l'écart saisissant (en Occident, mais pas seulement) entre le vote des grandes villes et celui, pour formuler les choses ainsi, de tout ce qui n'est pas une ville : les villages et les campagnes, les vallées et les montagnes. Si seules les grandes villes votaient, partout la droite dite "populiste" serait détrônée. Trump ne tiendrait pas la Maison-Blanche, Erdogan perdrait la Turquie, la Pologne serait laïque et europhile, le Brexit n'aurait pas eu lieu. Orban, quant à lui, serait balayé par la Marche des fiertés, et les ayatollahs seraient chassés par les jeunes Iraniennes aux cheveux rebelles. Les lepénistes ne rêveraient pas de l'Élysée, et Meloni et Salvini n'auraient jamais gouverné l'Italie. Si, en revanche, seules les campagnes votaient, les progressistes ne seraient partout plus qu'une minorité fragile; les droites nationalistes et populistes régneraient sur toute l'Europe d'une main de fer.

Il Post, Milan

Des enfants uniques, Gabrielle de Tournemire


Des phrases longues sur l'émotion. J'ai dû reprendre au début pour entrer dans le rythme donné par l'autrice.
Alors j'ai compris les difficultés de Carlo pour aider d'abord Hector, puis l'accompagner dans son désir de s'installer avec Luz, voire de s'engager plus avant comme tout couple devrait pouvoir le faire. Entrent alors en scène deux couples de parents, qui veulent faire le mieux pour leurs enfants handicapés, mais qui se trompent parfois, peinant à évaluer et réévaluer leurs capacités en constante évolution, et avec des hauts et des bas.
Un livre d'une grande sensibilité et didactique.
Difficile pour tout un chacun d'imaginer toutes les implications des adaptations nécessaires pour que ces « autrement capables » vivent au mieux leurs libertés mises à mal.
Un livre dont je me souviendrai.

La finance, tous pourris ?

La Finance, tous Pourris ?

La question est brutale, mais elle flotte souvent dans l'air. Que l'on parle de banksters (pratiques spéculatives profitant notamment de moments de crise) ou de traders (pratiques de marché ou d'optimisation fiscale déconnectées de l’humain), le verdict populaire est sans appel : la finance serait un milieu vicié, source de tous les maux, car elle inspirerait ou serait encouragée par des patrons en quête de ressources pour leurs salariés. En tant que professionnelle de ce secteur, je porte ce fardeau au quotidien, mais je m'accroche à l'idée que le changement peut encore venir de l'intérieur.


💔 Quand mon métier précède ma personne

 
Il y a quelques années, entre deux arrêts de RER, j'ai vécu une anecdote révélatrice. Un homme s'est  proposé de m'aider à porter ma lourde valise et de m’aiguiller dans les méandres de Paris. L'échange était cordial, jusqu'à ce qu'il apprenne mon métier. « Je suis financière », avais-je simplement dit, car mon titre : contrôleur de gestion me paraissait ronflant et obscur. Bien mal m'en a pris : l'homme a lâché ma valise, furieux, comme si la poignée de ma valise lui brulait la main. J’ai senti ses reproches silencieux : à cause de moi, il avait aidé l'une des « coupables ».

Cette réaction, violente, montre l'image dégradée de mon milieu. Non, je n'en suis pas fière de cette image ! Pourtant, je continue à croire que mon travail, bien fait, peut avoir un sens. Je m'accroche à l'espoir que mes dirigeants pourraient donner/trouver une direction éthique et solide. Ma devise : on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise! Cependant, un doute, ce sentiment d'impuissance face à des causes diffuses, me pousse à me lancer de nouveau dans un roman, jetant des personnages à la fois durs et ingénus dans le bain de situations complexes, voire peu reluisantes, sous-tendus par des nécessités financières.
Extrait de mon dernier roman :
Et, même si je réprouve les récriminations (un peu trop systématiques) de ma chère collègue, je me demande si, parfois, je ne devrais pas dire « non » aux exigences de BAM et du marché que je tâche de conquérir… Il faut dire que certains jours, c'est comme louvoyer entre les requins dans un bassin de piranhas.


✍️ De la fausse facture à l'aveuglement 

Tour des finance, Bruxelles


Se sont écoulées près de huit années entre l'écriture de mon premier livre, Résurgence d'un cœur oublié, et celui en cours, Toute ressemblance avec des événements ou des personnages ayant existé n'est pas tout à fait fortuite. Ce sont deux livres différents, mais ils convergent vers une même fatalité : le travail acharné ne suffit pas face à l'inconséquence et à la malveillance.

Les rouages imaginés ou inspirés de la réalité

Dans le premier, un comptable méticuleux, étranger aux intrigues, est victime de chiffres mal compris, d'un compte off-shore et de fausses factures. Sa chute est le résultat d'une malveillance externe et de l'insensibilité d'un système rendu anonyme par les distances (webconférences et mails) et la barrière de la langue (entre Paris et les États-Unis). Il est victime d'un processus qu'il exécute sans vraiment le comprendre.
Dans mon second roman, c'est une commerciale qui fonce tête baissée dans le travail, utilisant son engagement comme une échappatoire à une déception cruelle qu’elle veut oublier. Elle prend conscience qu'elle est restée à la surface des enjeux de l'entreprise et se retrouve démunie face à un nouveau patron acheteur qui, d’emblée, démembre la structure.
Dans les deux cas, la compétence est là, l'investissement est réel, mais il existe des failles, des zones grises peu avouables, où l'implication personnelle ne peut rien contre la mécanique du système.

✨ L'Espoir de la compréhension


Alors, que faire ? La finance, service, outil, d’un patronat ambitieux aux manettes d’affaires complexes est-elle condamnée à être un repoussoir ? Comment en arriver à une finance responsable ?

L'espoir réside dans des projets plus pragmatiques, potentiellement moins ostentatoires. Dans mon deuxième roman, une affaire plus simple où l’on est en mesure de mieux comprendre les rouages va constituer une porte de sortie. Le comptable, lui, est sauvé par une financière dissidente qui cherche à créer un environnement plus humain.
Ce qui peut contrer la malveillance et les inconséquences dans notre milieu, c'est également que des gens s'investissent, non pas comme des « sous-fifres », mais comme des acteurs cherchant à comprendre les rouages du système.

La finance est une machine souvent opaque. Pour la rendre plus éthique, il ne suffit pas de dénoncer, il faut s'impliquer, se former, et exiger la clarté
C'est cet engagement qui pourrait transformer, je l'espère, le jugement de l'homme de la gare en une simple réticence, ou en une envie d’en savoir plus sur ce domaine de compétence qui peut proposer des outils au service de justes ambitions. C'est ce qui me fait rester dans mon métier, tout en écrivant pour dénoncer ses failles et et montrer les humains qui se cachent derrière les fonctions.

Pour aller plus loin :

Des sites pour les plus curieux existent. Des initiatives comme celles de Lyon-La Duchère proposent des conférences qui permettent de vulgariser les enjeux et les pratiques financières, comme celles des économistes atterrés.

De mon côté, j'avais mis à profit un temps de chômage pour resencer des sujets financiers à explorer, en détaillant dans un blog des approches visant à les rendre compréhensibles par tout un chacun. 
A toutes fins utiles...






Suivre le soleil, Agathe Novella

Bianca ne sait plus à quoi se raccrocher après le décès d'Uriel, son compagnon, mort dans un accident. Sur un coup de tête, elle s'envole sur l'île où se trouve sa famille, qu'il a quittée sans qu'elle en connaisse la raison.
Étrangement attirée par cet endroit, elle reporte son retour, voire envisage même de s'y installer. 

L'auteur nous livre un roman aux émotions subtiles, nous enchantant de ce possible départ dans une nouvelle vie. L'île de Saint-Martin offre un nouvel espoir qu'il ne reste plus qu'à saisir !

Duchère : un écoquartier majeur de Lyon

La Duchère, écoquartier, ouverture à l'écologie

Le 9ᵉ arrondissement de Lyon, et plus particulièrement le quartier de la Duchère, est souvent associé à sa transformation urbaine et aux initiatives écologiques.


🌿 Écoquartier


Tour panoramique Duchère
Énergie, mobilité et nature : les piliers du label

La Duchère, ainsi que Confluence, sont les deux écoquartiers majeurs de Lyon et s'engagent dans une transition écologique  pour un développement durable. À la Duchère, ce label (national) obtenu depuis 2013 se traduit par différents aspects :

Une chaufferie à bois collective alimente un grand nombre de logements en énergie renouvelable et une liaison piétonne relie la Duchère à Écully et Vaise, réduisant la dépendance à la voiture.
Renaturation : le parc du Vallon, surnommé le « Poumon vert du 9ᵉ », s'étend en plein cœur du quartier. Un ruisseau, autrefois canalisé, a été remis à l'air libre.
Espaces verts : plus de 70 hectares d'espaces verts et un hectare de toitures végétalisées, dont des potagers partagés.


Ces projets prennent du temps. Des difficultés se dressent parfois (discussions animées au sein des copropriétés, problèmes techniques comme l'embouage des canalisations de chauffage, mobilier urbain à réparer ou remplacer). Pourtant, l'écoquartier, qui aurait pu sembler utopique à l'origine, est une norme maintenant habitée.

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