Adieu fantômes, Nadia Terranova


Ida ne vit que dans l'ombre de l'absence de son père. Seul son mari lui offre encore un appui, mais il a fallu élaborer une relation distante pour que cela puisse durer - cela dit, apurée, cette relation est devenue belle. Avec sa mère, elle n'a pas su établir un terrain d'entente, emmurée dans un ressentiment tenace : celle-ci l'a laissée s'occuper de Sebastiano, le père, alors qu'il ne sortait plus de son lit pour cause de dépression.

Le ton est oppressant à la limite de la folie, des rêves entrecoupent des scènes difficiles où Ida tente de reprendre pied dans l'appartement familial. Elle doit y faire des rangements, sa mère a engagé des travaux avant de mettre en vente. Ici, elle  a vécu des moments heureux qui se sont détériorés dans le temps jusqu'au brusque départ du père, toujours inexpliqué.

Certaines répétitions m'ont paru lourdes, mais elles reflètent bien l'état obsessionnel dans lequel se trouve l'héroïne, et sa douleur, l'auteure ne nous ménage pas. On sent qu'Ida s'est laissée piéger par son malheur. Comment va t'elle pouvoir avancer maintenant ? 

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