Est-ce que ça vaut (encore) la peine ?
Quand on évoque les salons du livre, surtout en tant qu'auteur indépendant,
l'image qui vient à l'esprit est celle d'une longue journée et de la déception
face au faible nombre de ventes. De mon côté, si je l'ai vécu ainsi également,
j'ai finalement toujours remporté de bons souvenirs de mes salons. Cette
participation, pour moi, donne corps et réalité à mon activité d'écriture. Ma
présence sur les salons, notamment en région lyonnaise et dans la Loire
voisine, est devenue essentielle.
L'objet symbolique : créer le lien
Installation spartiate
Dès mon arrivée, j'installe mon stand avec éventuellement une nappe, des
porte-livres (dont un lutrin en bois) et autres accessoires (par exemple, un
chemin de table brodé pour un marché de Noël). Pour des raisons de coûts,
j'imprime de simples flyers papier pliés en livret, avec tout de même la
couverture de mes livres. Y figurent une note de contexte et surtout mes avis
de lecteurs : une accroche facile pour ceux qui me visitent.
Kakemono (bannière horizontale)
Idem, par économie, j'ai un kakemono récupéré d'une association, pour lequel
j'ai fait réimprimer une toile. Principe simple, qui me semble en adéquation
avec l'activité d'écrivaine : j'indique, aux cotés des couvertures de mes
livres, des mots-clefs correspondant à l'histoire de mes romans.
Mon dernier roman, À la hauteur, n'y figure pas. Cependant le fond est
vert : considérons le comme un clin d'œil à mon éco-fiction venue depuis.
Touche personnelle
J'aime utiliser des éléments qui évoquent l'histoire de
l'écriture : rien de tel qu'un vieil encrier et une ancienne plume à encre
pour engager la conversation. Je me souviens d'ailleurs d'une dame qui est
venue me voir spécialement à ce sujet ; elle m'a confié que cet objet précis avait marqué
ses premiers pas en tant qu'écrivaine. C'est à la fois touchant et une
confirmation que ces petites touches personnelles créent des liens forts.
Récemment, j'ai acquis une enluminure. Je suis ravie de pouvoir agrémenter mon
espace avec cet objet symbolique des premiers écrits. Il a d'ailleurs une
double vie : il deviendra la couverture de mon futur livret pour enfants ! À
découvrir ce samedi 6 décembre à la Halte de Vaise (Lyon).
Souvenirs marquants et rencontres
Il arrive souvent que des discussions passionnées donnent une aura
particulière à ces journées de salon.
Je me souviendrai longtemps d'une rencontre avec une dame d'origine libanaise.
Après lui avoir parlé d'un évènement dramatique de mon histoire personnelle
qui m'a menée à écrire Ciao Bella, elle m'a raconté sa vie d'exil et le
difficile choix de rejoindre un fils devenu médecin en France. Ces discussions
rappellent combien l'écriture résonne universellement.
Retrouvailles
Les salons permettent également de retrouver de la famille ou des amis, dans
un contexte particulier, où l'on se dévoile un peu.
Une amie lectrice, familière des milieux auto-édités mais qui s'était déplacée
spécialement pour moi, a même tenu mon stand un moment pour me libérer ! Un
bon souvenir.
Et bien sûr, il y a la magie des rencontres en auteurs ! Notamment, je me
souviens de ce beau moment où j'ai enfin pu rencontrer une autre amie
auto-éditée que je ne connaissais que par visioconférence et échanges sur les
réseaux. Transformer ces liens virtuels en rencontres réelles est une petite
victoire sur le temps qui passe.
📍 Carnet de Salons (région Lyonnaise et ailleurs)
Voici un aperçu des lieux qui ont enrichi mon parcours ces dernières années :
2025 : Salon du livre Karine Bouvard (Brindas), Nuits de la lecture (Néronde)
2023/24 : Salon du livre de Pouilly-lès-Feurs (Loire)
2022 : La Vague des Livres (Villefranche-sur-Saône), Salon de la MJC de
Saint-Rambert (Lyon)
2021 : Boennales (Boën, Loire), Salon du livre l’Encre et les mots (La
Rochelle)
2020 : Salon de l’auto-édition de Lyon (version numérique)
2019 : Salon des Boennales (Boën, Château musée de la Vigne), Chaudron des
Livres (Feurs),
Librairie éphémère au Salon de l’auto-édition de Lyon
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